Contre-gambit Albin

1) d4 – d5
2) c4 – e5

 

Cette ouverture est répertoriée pour la première fois en 1893, dans la partie Lasker – Albin (1 – 0).

Cette ouverture est classiquement considérée par la théorie comme mauvaise. Les raisons avancées sont que soit le pion d’avance est conservé jusqu’en finale, soit que le pion est récupéré mais au prix d’une mauvaise position.
Statistiquement, cette ouverture est de fait favorable aux blancs (60 à 70% de score blanc). Cependant l’avantage pour les noirs est que cette ouverture est souvent mal connue des blancs, du moins à niveau moyen, et permet d’éviter les autres lignes très explorées du gambit de la dame.

L’objectif pour les noirs, en sacrifiant d’emblée un pion, est de libérer le plus rapidement possible leurs pièces et d’éviter ainsi la fermeture du jeu si fréquente dans les parties du pion dame.
Ce coup ressemble en symétrique au contre-gambit Falkbeer dans le gambit du roi. La position des blancs est cependant nettement plus solide puisqu’il n’y a dans le contre-gambit Albin aucun affaiblissement de la situation du roi et que le pion “d” est soutenu par la dame.

Notons tout de suite que le grand-roque est souvent utilisé par les noirs, avec une certaine logique, plaçant de ce fait une tour sur la colonne semi-ouverte “d”, soutenant le pion avancé et menaçant la dame d1 si elle est restée à sa place. Le grand-roque n’est cependant pas sans risque compte tenu de la possibilité de poussée rapide des pions blancs sur cette aile (voir d’ailleurs la partie Lasker – Alékhine ci-dessous). Mais le risque fait justement partie de cette ouverture !
Les noirs projettent également une attaque sur l’aile roi, avec notamment des coups comme Fh3 (si le pion g est avancé en g3), h5, Dh4.

Dans son récent livre sur la défense Chigorin (une autre défense mal considérée par la théorie), Morozevitch considère cette ouverture comme tout à fait jouable et qu’elle peut convenir aux joueurs d’attaque. Cela dit, à par lui, peu de joueurs de haut niveau l’utilise. Encore l’utilise-t-il rarement et le plus souvent en parties rapides !

En étudiant cette ouverture, on s’aperçoit à quel point on manque de repères : très peu de parties jouées à un niveau correct, parties jouées en Blitz, beaucoup de coups douteux ….
Je me suis donc largement aidé de l’ordinateur, comme toujours avec une grande profondeur d’analyse (Rybka 2.4). Dans beaucoup de variantes, les blancs maintiennent un très léger avantage mais est-il suffisant pour gagner la partie : à vous de tester !

3) dxe5 est le coup le plus logique
Ne pas prendre le pion serait trop passif et bénéfique pour les noirs, qui égaliserait sans difficultés.

Etudions cependant rapidement ces suites. Notons que si les blancs ne prennent pas, les noirs doivent prendre un pion.

3) Cf3
Les blancs ne prennent pas le pion et il est alors logique que les noirs prennent
3) … – exd4
4) cxd5 – Cf6
5) Cxd4 – Dxd5
6) Cc3 – Fb4
7) e3 – c5 (si Da4 +, Cc6)
8) Da4 + – cc6
9) CxC – Fxc3 +
10) bxc3 – Fd7 : les noirs n’ont pas de problème.

3) e3
Même raisonnement que précédemment : les noirs prennent le pion.

3) … – exd4
4) cxd5 – Cf6
5) Dxd4 – Dxd5
6) DxD – CxD

3) c4xd5
3) … – Dxd5

4) Cf3 (si Cc3, Dxd4) – exd4
5) Cc3 – Fb4
6) Dxd4 – DxD
7) CxD – Cf6
8) Ff4 – Cd5

3) Cc3
3) … – dxc4

Les blancs ont plusieurs suites possibles :

4) e3 – Cf6

puis si 5) dxe5, suit une série d’échanges :
5) dxe5 – DxD
6) CxD – Fb4 +
7) Cc3 – Ce4

si 5)Fxc4
5) Fxc4 – exd4
6) exd4 – Cc6
7) Cf3 – Fd6
8) OO – OO avec un jeu sensiblement égal.

4) Cf3 – exd4
5) Dxd4 – DxD
6) CxD – Cf6 : les noirs ont égalisé.

4) Da4 + – Fd7
5) Dxc4 – exd4

6) Dxd4 – Cc6 : les noirs n’ont pas de problèmes.

Revenons à la suite principale après 3) dxe5 :

3) … – d4 est la suite habituelle. Il n’y a guère d’autres coups valables à jouer.

 

4) Cf3 est considéré comme le meilleur coup : fait pression sur le pion d4 tout en développant une pièce.

4) e3 est par contre considéré comme une erreur, avec la suite :

4) … – Fb4 +
5) Fd2 – dxe3 !
6) Fxb4 – exf2 +
7) Re2 – fxCg1 : C + !
puis si TxC, Fg4 et si Re1, Dh4 +

Cependant, si les blancs jouent 6) fxe3 à la place de FxFb4, la suite est moins mauvaise pour eux :

6) … – Dh4 +
7) g3 – De4
8) Cf3 – Dxe3 +
9) De2 – FxF +
10) Cb2xF – DxD
11) FxD – Cc6
Les noirs ont égalisé sur le plan matériel et malgré un retard de développement ont une meilleure structure de pions.

4) e4

4) e4 – Cc6
5) Cf3 – Cge7
6) a3 – Cg6
7) Cbd2 – Cbxe5
8) CxC – CxC
9) f4 – Fg4
10) Db3 – Cd7

Avec une position peu claire mais qui semble favorable aux blancs

4) f4,
Les blancs veulent absolument garder le pion d’avance mais au prix d’un affaiblissement de la structure de pions sur l’aile roi.
Au vu de l’analyse, ce coup mérite peut-être plus de considération.
5) … – Cc6
6) Cf3 – Ch6 !?
Ce coup apparait mauvais au premier abord mais le cavalier lorgne l’avant-poste e3 !
Ce coup proposé par l’ordinateur n’est cependant pas nouveau puisqu’il avait été joué par Marshall en 1900 ! (voir partie ci-dessous).
Le résultat est en faveur des blancs mais les noirs n’ont pas joué de manière optimale.

Bird – Marshall, 1900, 1-0
4) … – Cc6
5) Cf3 – Ch6 !?
6) a3 – Fg4
7) b4 – Cf5
8) Cbd2 – Ce3
9) Db3 – d3

9) … – Ff5 est sans doute meilleur

10) exd3 – Cd4
11) Db2 – Cec2 +

11) … – Cdc2 était la meilleure option avec la suite :
12) Re2 – Dh4 +

12) Rf2 – CdxCf3
13) CxC – CxT
14) DxC – a5
15) b5 – Fc5 +
16) Fe3 – FxFe3
17) Rxe3 – OO
18) h3 – Fxf3
19) Rxf3 – f6
20) e6 – Dd6
21) f5 – g6
22) g4 – g6xf5
23) gxf5 – Dc5
24) Re4 – Df2
25) Dd4 – Dh4 +
26) Re3 – Dh1 +
27) Rf3 – Dd1 +
28) Rf2 – Tae8
29) Dg4 + – Dxg4
30) hxg4 – Rg7
31) Fg2 – b6
32) Fc6 – Te7
33) Re3 – Tg8
34) Rf4 – h6
35) d4 – Tgd8
36) d5 – Tdg8
37) Th4 – Tgd8
38) Re4 – Tdg8 : les noirs n’ont pas beaucoup d’inspiration mais ils n’ont pas de contre-jeu
39) Rf3 – Tgh8
40) c5 – bxc5
41) b6 ! – c4
42) b7 – c3
43) Re3 – Te7-e8
44) Rd3 – Teb8
45) Rxc3 – Rf8
46) Rc4 – Re7
47) Rb5 – Rd6
48) Rxa5 – Th7
49) Ra6 – Re7
50) a4 – Rd6
51) a5 – Thg7
52) Ra7 – Tgg8
53) a6 – Tgh8
54) Txh6 ! – Txh6
55) Rxb8 – Th4
56) Ra7 – les noirs abandonnent.

Revenons à la variante principale 4) Cf3

4) … – Cc6 est la meilleure suite : protège le pion d4, développe une pièce tout en laissant la possibilité de sortie du fou f8 en b4 ou en c5.

 

C’est la position de base.

4) … – c5 n’est pas très bon après 5) e3 qui est maintenant possible puisque le fou ne peut plus venir en b4

Les blancs ont ensuite plusieurs possibilités :

5) a3 avec l’idée d’empêcher Fb4 et de poursuivre par e3 ou b4. Ce coup a été utilisé par de grands noms comme Lasker, Petrossian.
5) g3 dans l’optique de mettre le fou en g2 et d’attaquer l’aile dame ennemie. Utilisée par Euwe, Spassky. C’est la suite habituelle de nos jours.
5) Cbd2, avec l’optique Cb3 menaçant le pion d4. Utilisée par Alapin, Smyslov. Cette variante est moins utilisée. Les statistiques sont d’ailleurs moins bonnes pour les blancs.

A part ces trois grandes variantes, on pourra parfois observer d’autres suites :

5) Ff4

Le but étant de conserver le pion e5.

5) Ff4 – Cge7
6) Cbd2 – Cg6
7) Fg3 – Ff5 (avec la menace cb4)
8) Da4 – Fe7
9) OOO – OO
10) Cb3 – Fd7
11) c5 – Fg5 +
12) CxF – DxF +
13) Td2 – De7
14) Cxd4 – Cgxe5
15) e4 – Tfd8
Les blancs ont de grandes chances de conserver leur pion d’avance jusqu’en finale.

5) Fg5

Est par contre plutôt favorable aux noirs :

5) Fg5 – fe7
6) FxF – CgxF
7) Cbd2 – OO
8) Cb3 – Cf5
9) Dd2 – De7
10) Cxd4 – CxC
11) CxC – Cxe5 : la position semble égale.

5) e3

N’est pas très bon non plus :

5) e3 – Fb4 +
6) Fd2 – dxe3
7) fxe3 – FxF
8) DxF – Fg4
9) Df2 (si Dc3 pour soutenir e5, FxC suivi de Dh4 +) – FxC
10) gxF – Cxe5
Les noirs ont égalisé sans problème.

 




Variante 5) a3 (variante Lasker)

 


5) a3

 

L’objectif de ce coup est d’empêcher Fb4. Il empêche également Cb4 qui peut être une menace après Ff5 (menace Cb4 puis Cc2). De plus il prépare b4 et l’avancée des pions sur l’aile dame.

1) Variante 5) … – Fg4

5) … – Fg4 : réponse logique, attaquant le défenseur du pion e5 et menaçant de créer un doublement de pion après FxC.

Les blancs ont plusieurs réponses : Cbd2, h3, Db3.

Variante 6) Cbd2
6) Cbd2 – De7 profitant du fait que Cbd2 a retiré dans l’immédiat un attaquant au pion d4 et avec l’intention de prendre le pion e5 après avoir fait le grand roque, mais ce coup bloque le développement des pièces.
7) h3 – Fh5 (voir la variante FxC dans la partie Lasker – Alékhine ci-dessous)
8) b4 – OOO

Variante 6) h3 : voir la partie Lasker – Albin ci-dessous

Variante 6) Db3
Ce coup est choisi par l’ordinateur (profondeur 20). L’idée est de profiter immédiatement de la faiblesse de l’aile dame puisque le fou n’y est plus.

6) Db3 – Cge7
Ce coup est le le plus prudent. En effet, si FxC, 7) gxF puis si Cxe5, f4 suivi de Dxb7 puis Fg2 !)
7) Cbd2 – Cg6, attaquant le pion e5
8) h4 coup choisi par l’ordinateur – Dc8 : la position est complexe.
Attention au piège 8) … – Cgxe5 car après 9) CxC – CxC, 10) Dg3 attaque simultanément le cavalier et le fou, ce qui se traduit par la perte d’une pièce après f4.

Voici deux parties avec cette variante 5) a3 :

Partie Lasker – Albin, New-York, 1893. 1-0

5) a3 – Fg4
6) h3 – Fxf3
7) gxf3 – Cxe5
8) f4 – Cc6
9) Fg2 – Dd7
10) b4 – a6
11) Fb2 – Td8
12) Cd2 – Ce7
13) Cb3 – Cf5
14) Dd3 – Fe7
15) Fe4 – Cd6
16) Cc5 – Dc8
17) Ff3 – OO
18) Tg1 – Ce8
19) Cb3 – Dd7
20) OOO – Dd6
21) Rb1 – Dxf4
22) Tg4 – Dh6
23) FxC – bxF
24) Txd4 – Td6
25) c5 – Te6
26) Dxa6 – Dxh3
27) T4d3 – Dg2
28) Cd4 – Tf6
29) Te3 – Fd8
30) Cc2 – Txf2
31) Txd8 les noirs abandonnent

Partie Lasker – Alékhine, 1914. 1-0

5) a3 – Fg4
6) Cbd2 – De7
7) h3 – Fxf3
8) Cxf3 – OOO
9) Dd3 – h6
10) g3 – g6
11) Fg2 – Fg7
12) OO – Cxe5
13) Cxe5 – Fxe5
14) b4 – f5
15) c5 – De6
16) c6 – Ce7
17) cxb7 + – Rb8
18) Fb2 – Td6
19) Tac1 – Thd8
20) Tc2 – f4
21) gxf4 – Fxf4
22) Td1 – Cf5
23) Fc1 – Ce3
24) Tc5 – Df6
25) De4 – Cxd1
26) Fxf4 – Cc3
27) Fxd6 – Dxd6
28) De5 – Db6
29) De7 – Dd6
30) Te5 – d3
31) exd3 – Dxd3
32) Te3 – Dd1 +
33) Rh2 – Cb5
34) Te6 – Cxa3
35) Tf6 – les noirs abandonnent

2) Variante 5) … – Cge7

6) Cbd2 – Cg6
7) Cb3 – Fe7(il vaut mieux laisser les blancs prendre d’abord le pion car sinon la dame blanche reprend soit d’emblée soit après échange de cavaliers, ce qui conduit à l’échange des dames avec un avantage plus substantiel pour les blancs.)
8) Cbxd4 – Ccxe5
9) e4 – OO
10) Fe2
Les noirs n’ont pas de compensation suffisante pour le pion en moins.

3) Variante 5) … – Ff5

Cette variante est tout à fait jouable :
5) … – Ff5
6) b4 – De7
7) Ff4 – f6
8) Da4 – Dd7
9) Fg3 – Fe7

4) Variante 5) … – f6

5) … – f6
6) exf6 – Cxf6
7) e3 – Fg4
8) Fe2 – FxC
9) FxF – Dd7
10) exd4 – Cxd4
11) Cc3 – OOO
Les blancs n’ont pas une position inférieure et il ont un pion de plus




Variante 5) g3
 

C’est le coup le plus fréquent.
Ce coup est joué dans l’optique de mettre le fou en g2 et d’attaquer l’aile dame ennemie.
Ce coup est conseillé par l’ordinateur. Le fou en g2 sera bien actif en contrôlant la grande diagonale g2 – a8 et rend le grand roque noir plus hasardeux.
De plus, le coup Fg4 est moins gênant que dans la variante a3.

Plusieurs réponses sont possibles pour les noirs.

1) Variante 5) … – Cge7

Ce coup est proposé par l’ordinateur. Il a été mis en valeur par Morozevich.
L’idée est toute simple : mettre le cavalier en g6 pour prendre le pion e5, qui n’est guère défendable.

5) … – Cge7
6) Fg2 – Cg6

Jusqu’ici, les coups sont logiques.
Plusieurs suites possibles :

Variante 7) OO

Variante utilisée par l’ordinateur.
7) OO – Cgxe5 : les noirs ont rétabli l’égalité matériel.
8) CxC – CxC
9) Ca3 est le coup proposé par l’ordinateur avec la menace Cc2 ou Cb5. Si les noirs répliquent par FxC, les blancs récupèrent la pièce par Da4 + sans doublement de pions, en gagnant la paire de fous et en empêchant le roque ennemi.
Cb5 est vraiment une menace car après Ff4, la menace Cc7 est claire.
10) … – a6

Malgré un léger avantage blanc, les noirs ont rétabli l’équilibre matériel et la position est tout à fait jouable.

Variante 7) Fg5

Ce coup entrave le développement des noirs car le coup Dd7 est la réponse habituelle. En effet, f6 détruit la structure de pions après exf6, gxf6, Fd2, et Fe7 se heurte à FxF car si DxF, Cxd4.

7) … – Dd7
8) e6 est le coup employé par plusieurs GM : Van Wely et Polgar.
C’est probablement le coup le plus agressif. Pour Polgar, ce coup force l’ouverture de la colonne f. Personnellement, j’ai du mal à voir l’avantage pour les blancs en contrepartie du pion rétrocédé. L’ordinateur propose tout simplement 8) OO.

8) … – fxe6
9) OO – e5
10) Cbd2 est la suite la plus fréquente. L’ordinateur propose Fd2. Da4 a été également utilisé : voir partie ci-dessous Van Wely – Morozevich.

Voici la suite dans une partie Polgar – Nakamura, 2005.

10) … – h6
11) Fh4 – Fd6
12) c5 – Fxc5 (Fe7 est plus prudent)
13) Dc2 – Cxh4
14) Cxh4 – Fb6
15) Cg6 – Tg8
16) Dc4 – De6
17) Fxc6 + – bxc6
18) Cxe5 – Dxc4
19) Cdxc4 – c5
20) Tfc1 – a5
21) e3 – dxe3
22) Cxe3 – Fe6
23) Cd3 – OOO
24) Cxc5 – Fh3
25) Tc2 – Tge8
26) Tac1 – Cb8
27) a3 – a4
28) Tc3 – Td2
29) Cxa4 – Fxe3
30) Txe3 – Tf8
31) Tb3 + – Ra8
32) g4 – Fxg4
33) Txc7 – Tfxf2
34) Cb6 + – Tb8
35) Cd5 + – Ra8
partie nulle

 

 

 

Partie Van Wely – Morozevich (tournoi Amber Rapid, 2004, 1-0)

10) Da4
L’idée de ce coup est probablement de faire pression sur le cavalier c6 (dame + fou g2).
10) … – Fd6

L’ordinateur propose 10) … – Cb4 posant une question immédiate à la dame, avec la suite :

11) Db3 – Ca6
12) Ca3 – Cc5 : avec un jeu égal

11) Cbd2 – h6
12) c5 – Ff8
13) Fh4 – a5
14) a3 – Ta6
15) Tfe1 – Df5
16) Tac1 – Fe7
17) Fxe7 – Cgxe7
18) e3 – OO
19) exd4 – exd4
20) b4 – axb4
21) Db3 + – Rh8
22) axb4 – b5
23) cxb6 – Txb6
24) Da3 – Df7
25) Tc5 – Cd5
26) b5 – Ccb4
27) Ce4 – Ff5
28) Ce5 – De7
29) f4 – Fxe4
30) Tc4 – Cxf4
31) Txe4 – d3
32) Cg6 + – Cxg6
33) Txe7 – Cxe7
34) Dxb4 – Td6
35) Txc7 – Cf5
36) Td7 – Tff6
37) Txd6 – Txd6
38) ff3 – d2
39) Fd1 – Td8
40) Dc5 – Cd6
41) Dc7 – les noirs abandonnent

2) Variante 5) … – Fe6

Attaque c4 et semble empêcher Fg2 dans l’immédiat.
C’était la variante à la mode avant Cge7.
En réalité, les blancs obtiennent un avantage simple en sacrifiant le pion c4.

5) … – Fe6
6) Fg2 – Fxc4
7) OO
Les noirs se retrouvent en retard de développement et le pion avancé n’est quasiment pas défendable.
7) … – Fc5 est réfuté par 8) Dc2

3) Variante 5) … – Fg4

5) … – Fg4
6) h3 – FxC
7) CxFf3 les blancs ont l’avantage de la paire de fous

4) variante 5) … – f6

5) … – f6
6) exf6 – Cxf6
7) Fg2 – Ff5 avec la menace latente Cb4
8) OO – Dd7
9) a3 – Fh3
10) Cbd2 – h5
11) Te1

5) Variante 5) … – Ff5

Cette variante est préconisée par le GM Andrew Martin. Deux idées dans ce coup : la menace Cb4 visant Cc2, et une attaque sur l’aile roi après Dd7 et Fh3. Le problème est qu’aucune des deux menaces ne fonctionne !

5) … – Ff5
6) Fg2 – Dd7

6) … – Cb4 ne marche pas car :
7) OO – Cc2 mais il n’y a plus d’échec.
7) Ch4 ! (il faut noter que si le cavalier prends la tour, il est irrécupérable)

7) OO – Fh3
8) FxF – DxF
9) e3 – dxe3

si 9) … – OOO
10) exd4 – Cxd4
11) Cc3

10) Fxe3 avec un avantage blanc assez clair
Les cases blanches sont certes affaiblies du côté blanc mais les noirs n’ont plus leur fou de cases blanches. Ils peuvent tenter une attaque sur l’aile roi avec h5 mais leur roi est au centre et les blancs peuvent pousser leurs pions à l’aile dame.



Variante 5) Cbd2 (Variante Alapin)
 

L’idée de ce coup est de mettre le cavalier en b3 pour menacer le pion d4.

On retrouve les suites habituelles : Cge7, Fg4, Ff5, f6.
De7 est une variante supplémentaire car l’obstruction de la dame blanche retire un attaquant au pion d4 et la dame noire peut en profiter pour attaquer le pion e5.

1) Variante 5) … – De7

C’est le coup choisi par l’ordinateur
5) … – De7

6) Cb3 – Fg4 le développement rapide de la dame et du fou prépare le grand-roque
7) Cbxd4 – OOO
8) e3 – FxCf3
9) DxF – Cxe5
10) Df4 – Ch6
Ce coup qui parait douteux est plus subtil qu’on ne pense. Les noirs jouent maintenant sur deux menaces : d’abord Cg6 suivi de TxC (le pion est cloué) d’autre part sur Db4 + suivi de Dxb2 ou Cxc4 selon la réponse des blancs. de plus, ce coup protège f7 qui ne serait plus protégé après Db4
11) Fe2 : décloue le pion et prépare le petit roque.
11) … – Db4 +
12) Rf1 – Cxc4 ( si Fd2, Dxb2)

2) Variante 5) … – Cge7

Voici deux parties avec cette variante, jouées par Morozevich. On retiendra pour les noirs les idées suivantes : grand-roque; attaque sur l’aile roi.

Sokolov – Morozevich, Corus 2005, 0-1

5) Cbd2 – Cge7
6) Cb3 – Cf5
7) a3 – Fe7
8) g3 – a5
9) Dd3 – a4
10) Cbd2 – h5
11) Fh3 – g6
12) Ce4 – h4
13) Ff4 – hxg3
14) hxg3 – Cg7
15) Fg2 – Txh1
16) Fxh1 – Ff5
17) Cfg5 – Ca5
18) Df3 – Ce6
19) Ch7 – Fxe4
20) Dxe4 – c6
21) e3 – Cb3
22) Td1 – Da5 +
23) Re2 – Cec5
24) Dg2 – Da6
25) Rf1 – Dxc4 +
26) Rg1 – Dc2
27) Df3 – d3
28) Fg5 – Ce4
29) FxFe7 – Cxf2
30) Dxf2 – DxTd1 +
31) Rg2 – Dc2
32) Fd6 – OOO
33) Rg1 – Dxf2 +
34) RxD – Th8
Les blancs abandonnent

Van Wely – Morozevich (Amber 2008), 0-1

5) Cbd2 – Cge7
6) a3 – Fe6 : prépare le grand-roque
7) g3 – Dd7
8) Fg2 – Fh3 : vise en échangeant les fous à éliminer un défenseur du roi blanc.
9) OO – FxFg2
10) Rxg2 – OOO
11) b4 – Cg6
12) Fb2 – h5 : début de l’attaque sur l’aile roi
13) b5 – Ccxe5
14) Fxd4 – Cxf3
15) Cxf3 – h4
16) Fxa7 ? – Dg4

16) … – Cf4 + était mieux et permettait de gagner la dame
car si 17) gxC – Dg4 + puis TxD
et si 17) Rh1 – Dh3 avec la double menace sur la dame et Dg2 mat

17) Dc2 – hxg3
18) fxg3 – b6
19) a4 – Fd6
20) e3 – Th3
21) Rh1 – Tdh8
22) Tff2 – Fxg3
23) Tg1 – Dxf3 +
Les blancs abandonnent.
Notons que cette partie a été jouée à l’aveugle !

3) Variante 5) … – Fg4

Les noirs n’obtiennent pas grand-chose avec ce coup.

5) … – Fg4

6) Db3

ou
6) h3 – FxC
7) CxF
Les noirs ont cédé la paire de fous sans compensation.

4) Variante 5) … – Ff5

5) … – Ff5
6) Cb3 – De7
7) Cbxd4 – OOO
8) e3 – Cxe5 (si Db4 +, Dd2)
9) Fd2 (sinon les noirs menacent 9) … – c5) – Fg6
10) CxC – DxC

5) Variante 5) … – f6

Cette suite n’est pas très bonne pour les noirs :

5) … – f6
6) exf6 – Cxf6
7) a3 – Fd6
8) Cb3 – OO
9) Cxd4 – CxC
10) DxC
Les blancs ont un retard de développement mais deux pions d’avance.